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JEAN-HENRI MAISONNEUVE

 

JEAN-HENRI MAISONNEUVE Professeur de Lettres depuis 1992.

Il a été critique rock dans divers magazines spécialisés entre 1989 et 2007.

Les musiques ambiantes et expressives  nourrissent son inspiration et permettent l’émergence des idées, des climats.

Il est entré dans la peinture par l'abstraction. Mais avec la découverte de Munch, Otto Dix, Zoran Music, puis sous l’impulsion d’artistes tels que StepK, Pascal Laloy, Isabelle Vialle notamment, son travail a pris une direction expressionniste et profondément humaniste. Ses dessins, au pinceau coupé, sont des peintures automatiques ; il dit qu'il est un canal. Il se fait l’interprète de ce qui est là sans se manifester, le saisit, se laisse guider.

Sa démarche en peinture : donner à voir ce qui existe entre le « je ne suis pas encore » et le « je ne suis déjà plus ». Saisir la vie dans sa fragilité, et l’effroyable beauté de sa fugacité. Ressentir, traduire pour donner à ressentir.

 

Depuis 2008 il se consacre aussi à l’écriture (nouvelles, poèmes, roman) :

en 2011, des nouvelles : Tenir : les cris d’un prof de Lettres (AO André Odemard éditions) remis en circulation (car épuisé) sous format numérique par Numeriklire

en 2013 ;

en 2012, un recueil de poèmes, Vie Oxymore (Flammes Vives) ;

en 2014, un roman, Anti-journal d’un amour fou (Ovadia Editions / Au pays rêvé).

 

texte co-écrit.  Sofi et Jh Maisonneuve (s)

 

 

 

ETRE EXPRESSIONNISTE

 

Etre expressionniste, c’est…

 

Dans tous les cas, célébrer la vie, sous toutes ses formes, dans ses contrastes et ses aberrations. En creux ou en pleins.

 

 Prendre conscience de l’abjection. Se rouler dans les linceuls du mortifère avec vigueur pour s’en jouer, purifier l’effroyable avec l’énergie surpuissante de l’acte créateur. S’immerger dans la matière des tourments humains – en apnée- fort de cette envie démesurée de vivre coûte que coûte qui caractérise l’artiste, pour la transfigurer en terreau de beauté sombre.

 

Ce sont ces mouvements incessants, en va-et-vient, qui attachent l’artiste à la vie, qui l’écorchent, et le renforcent.

Prendre conscience de l’émotion pure. Dans toutes ses vibrations, ses manifestations. Les absorber, les faire siennes, par la couleur, la forme, le geste. Retranscrire l’émoi.

 

Accepter d’être sensible, humain. Fragile, diront certains. S’offrir en joies, en révoltes, ou en dégoûts, en amour, en colère ou en écoeurements.

 

Quand on sort du charnier, on lève la tête et on jouit davantage des fleurs si modestes soient-elles, on s’enivre du ciel même s’il est couvert. Et l’on dévore la vie.

 

 

JHM le 21 avril 2014.

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